Une église bâtie par Saint Paul
La tradition orale bretonne relate la venue au VIème siècle sur les côtes de Bretagne de Paul, surnommé Aurélien, depuis le Pays de Galles. Il fit une première escale à Ouessant, d’où le nom de Lampaul attribué au port d’échouage.
Il débarqua ensuite sur le continent à Lampaul Plouarzel, à l’abri de la presqu’île de Beg Ar Vir, qui conserve, selon la tradition, l’empreinte des genoux du saint homme dans un rocher. Cette plage de débarquement devint Porspaul. Il construisit un ermitage au lieu-dit Lann Baol Goz (le vieux Lampaul), puis poursuivit sa route par Lampaul Ploudalmézeau pour atteindre l’île de Batz où il se fixa.
Une église fut bâtie à l’emplacement de l’ermitage. Les tempêtes de sables violentes et répétées des XVII et XVIIIè siècles, finirent par ensevelir totalement l’église de Lambaol Goz, ainsi que la chapelle voisine de St Egarec. Le lieu de culte fut alors transféré dans la chapelle St-Sébastien, actuelle église paroissiale. La chapelle, ne fut dégagée du sable qui la recouvrait qu’en 1838 et restaurée en 1948.
Saint Paul-Aurélien est considéré comme l’un des sept saints fondateurs de la Bretagne, que les pèlerins du Moyen Age vénéraient au cours de leur Tro Breizh, le Tour de Bretagne.
Source : diocèse de Quimper
Les ports et les activités maritimes, moteur de la dynamique urbaine de la commune
Au XIXème siècle et jusque dans les années 1930-40 avec l’âge d’or des gabares et la prospérité de l’économie maritime, un nouveau bourg de Lampaul-Plouarzel se dessine.
Depuis la fin du XIXème siècle jusqu’au début du XXème (1940), la grande volonté des élus lampaulais combinée à la vente des dunes communales permettent à la commune de se doter d’équipements de base nécessaires à son développement. En moins de trois générations, grâce à l’économie induite par les activités d’extraction de pierre et de sable et le traitement du goémon, la commune de Lampaul-Plouarzel se hisse parmi les communes attractives du littoral du Bas-Léon. La municipalité va alors investir dans des écoles, des voies de dessertes nécessaires au désenclavement des deux sites portuaires, et de nouveaux commerces vont être construits pour les besoins de l’activité (bars, restaurants) le long des routes de desserte (route de Porspaul et route de Porscav). Avec l’arrivée de nouvelles populations venues des alentours (pécheurs goémoniers, gabariers, tailleurs de pierres, douaniers), le bourg se dote de nouvelles fonctions (administration, écoles, commerces, institutions religieuses) et un petit habitat est venu densifier les hameaux retro littoraux (de Porscav, Penkear, Pelleoc, Kergonsoc’h, Le Vellec, Kerludu, Kervriou, Keramelon, Kerguerezoc). En 1793, la commune qui comptait 495 habitants a vu sa population augmenter de 40% en moins de 150 ans.